Biographie
Avec sa musicalité innée, son énergie charismatique, ses dons de communicateur et son esprit irrésistiblement joyeux, le chef d’orchestre vénézuélien Rafael Payare est « électrisant devant un orchestre » (Los Angeles Times). La saison 2024-25 est sa troisième comme directeur musical de l’Orchestre symphonique de Montréal (OSM), au Canada, et sa sixième au poste de directeur musical de l’Orchestre symphonique de San Diego (SDS), en Californie. Depuis 2015, il est chef principal du Festival Castleton de Virginie. Il est également chef émérite de l’Orchestre de l’Ulster (Irlande du Nord) dont il a été le chef principal et le directeur musical de 2014 à 2019 et avec lequel il s’est souvent produit aux BBC Proms de Londres.
En 2024-25, Payare et le SDS inaugureront le Jacobs Music Center (JMC) de San Diego, récemment rénové, avec un concert qui mettra en vedette des interprètes prestigieux et dont le programme inclura la création d’une œuvre composée pour l’occasion par Texu Kim. Payare dirigera ensuite toute une série de concerts au JMC avec, comme points saillants, les deuxième et troisième symphonies de Mahler. À Montréal, la saison de l’OSM s’annonce tout aussi remplie et comprendra une tournée de huit villes européennes avec le pianiste Daniil Trifonov. À cela s’ajoutera le lancement du troisième album de Payare avec l’orchestre, sur étiquette Pentatone, enregistrement qui sera consacré à Schoenberg, à l’occasion du 150e anniversaire du compositeur. Cette sortie fera suite à celles de Ein Heldenleben de Strauss et des Rückert-Lieder de Mahler (printemps 2024) et, en 2023, de la Cinquième symphonie de Mahler, enregistrement retenu comme choix de la rédaction des magazines Gramophone et BBC Music. M. Payare conclura sa saison par des retours très médiatisés à la Philharmonie de New York, à l’Orchestre de Philadelphie et au Royal Opera House, Covent Garden, à Londres.
La saison dernière, Payare a célébré le 90e anniversaire de l’OSM en interprétant les première et septième symphonies de Mahler, Le Sacre du Printemps de Stravinsky, la Messe glagolitique de Janáček et la Turangalîla-Symphonie de Messiaen. Quant au SDS, il s’est produit au Carnegie Hall pour la première fois en dix ans, et a participé à la première édition du California Festival ainsi qu’au Festival Día de los Muertos du Centre culturel de Tijuana. Ces engagements s’inscrivent dans le mandat de transformation de l’orchestre confié à M. Payare, après l’enregistrement de la 11e symphonie de Chostakovitch, « L’Année 1905 », et le concert d’ouverture du Rady Shell au Jacobs Park, amphithéâtre en plein air de l’orchestre, situé au bord de la mer, et qui a enthousiasmé la presse nationale. Payare a également fait ses débuts au Royal Opera House, au Festival d’Édimbourg et avec la Philharmonie de New York, l’Orchestre symphonique de San Francisco, l’Orchestre national de France et la Staatskapelle de Berlin, avec laquelle il est retourné l’été dernier à l’Opéra d’État de Berlin pour Turandot.
Depuis qu’il a remporté le premier prix du concours danois Malko pour jeunes chefs d’orchestre (2012), M. Payare a fait ses débuts et établi des relations durables avec de nombreux orchestres de premier plan. Aux États-Unis, il a notamment collaboré avec les orchestres symphoniques de Boston, Chicago, Cleveland, Houston, Los Angeles, du Minnesota, de Philadelphie et de Pittsburgh. En Europe, il s’est produit avec l’Orchestre symphonique de la Radio bavaroise, l’Orchestre de chambre d’Europe, l’Orchestre du Gewandhaus de Leipzig, l’Orchestre symphonique de Londres, l’Orchestre de chambre Mahler, l’Orchestre philharmonique de Munich, l’Orchestre symphonique de l’Opéra de Paris, l’Orchestre de la NDR à l’Elbphilharmonie, l’Orchestre de l’Académie nationale Sainte-Cécile, l’Orchestre national du Capitole de Toulouse, l’Orchestre philharmonique de Radio France, l’Orchestre Philharmonia, l’Orchestre philharmonique royal de Stockholm, l’Orchestre de la Tonhalle de Zurich et, au Konzerthaus et au Musikverein, avec l’Orchestre philharmonique de Vienne. Il a également fait une tournée dans les pays baltes et s’est produit au Théâtre des Champs-Élysées, à Paris. Payare a dirigé des concertos avec des solistes tels que Piotr Anderszewski, Emmanuel Ax, Yefim Bronfman, Elīna Garanča, Sergey Khachatryan, Gil Shaham, Jean-Yves Thibaudet, Daniil Trifonov, Alisa Weilerstein, Frank Peter Zimmermann et Nikolaj Znaider. À l’opéra, il a dirigé Madama Butterfly et La Bohème à l’Opéra royal de Suède (Stockholm), Tosca à l’Opéra royal du Danemark, Roméo et Juliette de Gounod au Festival de Castleton, ainsi qu’une nouvelle production de La Traviata à Malmö, en Suède.
Né à Barcelone, au Venezuela, en 1980, Payare a découvert la musique classique à l’âge de 14 ans, lorsqu’il a commencé à jouer du cor dans le cadre du programme El Sistema. Trois semaines plus tard, il rejoignait l’orchestre symphonique d’Anzoátegui, avant d’intégrer l’Orchestre national des enfants du Venezuela, avec lequel il effectua des tournées en Europe, en Asie et sur le continent américain. De 2001 à 2012, il a été cor solo de l’Orchestre symphonique Simón Bolívar, participant à des tournées et des enregistrements avec Gustavo Dudamel et d’autres chefs d’orchestre éminents, notamment Claudio Abbado, Lorin Maazel, Sir Simon Rattle et Giuseppe Sinopoli, lequel l’a incité à devenir lui-même chef d’orchestre. Formé à la direction d’orchestre par le fondateur d’El Sistema, José Antonio Abreu, puis par ses mentors Maazel et Krzysztof Penderecki, Payare a ensuite dirigé tous les grands orchestres vénézuéliens. Aujourd’hui, il est lui-même une source d’inspiration pour les jeunes musiciens, poursuivant son engagement de longue date avec El Sistema et l’Orchestre symphonique Simón Bolívar et entretenant une relation étroite avec le Royal College of Music de Londres, où il dirige l’orchestre symphonique chaque saison. Il a également dirigé des projets jeunesse avec le Civic Orchestra de Chicago, l’Orchestre des Amériques et la Filarmónica Joven de Colombia et fait une tournée avec le National Youth Orchestra d’Irlande. Payare réside à San Diego et à Montréal avec son épouse, la célèbre violoncelliste Alisa Weilerstein, et leurs deux jeunes enfants.